Celui-ci atteint le niveau le plus élevé depuis 2008. Les entreprises concernées sont également interrogées sur les facteurs limitant leur production. Selon le résultat de cette étude, ceci pourrait être dû à une faiblesse de la demande ou à des facteurs spécifiques liés à l’offre. Un indicateur construit par nos soins à partir de ces réponses a par le passé été bien corrélé à l’évolution de l’inflation hors alimentation et énergie.
Cet indicateur atteint aujourd’hui un niveau inédit qui serait cohérent avec une nette accélération de l’inflation sous-jacente d’environ un point sur un an. Ceci amènerait l’inflation à se rapprocher de l’objectif de la BCE en un an, là où les prévisions de la BCE prévoient une légère augmentation de l’inflation à 1,3% l’année prochaine.
Cette accélération de l’indicateur s’explique essentiellement par une tension au niveau des effectifs, même si l’équipement est un facteur également important. A 8,9%, le taux de chômage est en train de passer en dessous du niveau moyen sur la période 2002-2005. Il pourrait retrouver les plus bas de début 2008 d’ici un an et demi s’il continue de baisser à ce rythme-là. Reste donc à voir si dans la zone euro, la tension du marché du travail débouchera plus rapidement sur une accélération des salaires que dans les autres économies développées.