Post-élection : le scénario haussier n’est pas encore envisageable

Asset Management - Le marché français et les autres marchés européens, tout comme les banques et les titres à fort beta, avaient évidemment bien réagi dès le lendemain du premier tour de l'élection présidentielle française, tirés par des prévisions de résultats favorables.

Cette élection permet en effet d’écarter la perspective d’un scénario disruptif (remise en cause de la construction européenne, politiques économiques, fiscales et budgétaires « peu conventionnelles »…) comme les marchés les détestent.

Toutefois, si un « mauvais » résultat à l’élection française aurait déstabilisé les marchés financiers (au moins européens), cela ne suffira pas pour envisager dès maintenant un scénario haussier durable et notamment sur la partie « value » de la cote.

En effet, la hausse des marchés actions de ce début d’année 2017, due au bon contexte à la fois macro et micro-économique, s’est étonnement faite sur les valeurs défensives, avec un retour en grâce des indices « croissance » au détriment du style « value ».

Ceci est entièrement explicable pas l’inversion intervenue en novembre 2016 quant au sens de l’évolution du taux 10 ans américain.

La corrélation, historiquement presque parfaite, continuera. La clé est donc à nouveau de savoir si Donald Trump sera capable, si ce n’est d’appliquer son programme (ce dont le marché s’est mis à sérieusement douter) du moins de permettre, par quelque mesure qu’il prendrait, à la croissance américaine de se poursuivre (à défaut de s’intensifier).

Le scénario de hausse des taux longs américains et donc des taux mondiaux serait alors renforcé, permettant aux marchés de s’intéresser à la partie jugée la plus risquée de la cote.

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