Evolution des marchés mondiaux : vers une amélioration ?

Asset Management - Les actifs refuge semblent de nouveau être en vogue depuis ces dernier mois. L'or a atteint son plus haut niveau depuis l'élection présidentielle aux Etats-Unis, tandis que les rendements des bons du Trésor américain sur 10 ans ont effacé pratiquement deux tiers de leur hausse consécutive à l'élection.

Ce mouvement de fuite vers la sécurité s’explique principalement par des craintes de nature politique. Avec l’annonce de la tenue d’élections anticipées surprise au Royaume-Uni la semaine dernière par Theresa May des pays représentant 60% du PIB de l’UE organisent des élections en 2017, qui sera l’une des années électorales les plus chargées historiquement. Les investisseurs commencent aussi à s’interroger sur la capacité de la nouvelle administration américaine à procéder à des modifications de la politique budgétaire, qui soutiennent les marchés. Pour les investisseurs qui attendent la dissipation d’une partie de l’incertitude, l’un des aléas politiques mondiaux pourrait bientôt disparaître avec le dénouement de l’élection présidentielle en France le 7 Mai.

Les spécialistes s’attendent à une amélioration des chiffres d’affaire de l’ordre de 5% aux Etats-Unis, avec une légère amélioration des marges se traduisant par une croissance des bénéfices par action se rapprochant de 10%, un chiffre globalement conforme aux attentes du consensus. Cet optimisme dans les prévisions marque la fin des déceptions en séries caractéristiques des dernières années.

Dans un contexte de situation politique mondiale incertaine, le consensus réajuste ses prévisions en le diminuant de 3% par rapport à ces trois derniers mois. Toutefois, le S&P 500 est en passe d’afficher le taux de croissance des bénéfices le plus élevé de ces six dernières années pour 2017, tandis que les taux de croissance prévisionnels du consensus sont en train d’être revus à la hausse sur les marchés actions hors États-Unis.

A échelle mondiale, les prévisions pour les bénéfices sont revues à la hausse grâce, entre autres, à un dollar américain plus bas, qui entraîne une revalorisation des bénéfices sur les marchés émergents.

Les marges des entreprises pourraient être menacées par des tensions accrues sur le marché américain du travail, mais elles ont tendance à ne pas baisser de manière significative jusqu’à deux ou trois ans après que le taux de chômage soit passé en-dessous du taux de chômage à inflation stationnaire (NAIRU).  À ce jour, elles restent soutenues par l’amélioration de la croissance nominale et les coûts d’emprunt peu élevés des entreprises.

Une relative stabilité des prix de l’or et du pétrole supposent une hausse de 5% des chiffres d’affaires aux Etats-Unis. En ce qui concerne le code fiscal américain, cela s’annonce plus comme une diminution des impôts qu’une réforme fiscale.