Europe : le soulagement

Asset Management - L’Autriche, l’Espagne, la Hollande et maintenant la France ont préféré la voie de l’Europe, loin des idées extrémistes et populistes. C’est un soulagement même si bien sûr tout le monde s’accorde à dire qu’après la réaffirmation des idéaux, c’est le moment des actions concrètes. Et cette partie manque souvent à l’appel…

Il est temps néanmoins de se replonger dans l’économie car la zone euro confirme son embellie économique. Les publications des résultats trimestriels sont en général bien orientées et le commerce mondial amorce une certaine renaissance.

Sur les mois de mars et d’avril, $22.2bn ont été sortis des ETFs sur les actions américaines, le plus gros mouvement sur 2 mois enregistré depuis plus d’un an. Sur la même période, les flux entrants sur les ETFs actions européennes ont été les plus importants depuis plus de deux ans. L’amélioration du sentiment sur l’Europe pourrait faire reprendre le cycle de fusions/acquisitions. Les valorisations sont, depuis longtemps c’est vrai, plus favorables en Europe qu’aux Etats-Unis.

La BCE continue à confirmer son biais plutôt accommodant et patient sur le rythme de normalisation de la politique monétaire évoquant de nouveau la faiblesse persistante de l’inflation et des salaires. Une meilleure visibilité sur le risque politique européen lui permettra au même temps d’arrêter progressivement ses achats en 2018. Visibilité sur la tendance donc, mais pas de précipitation…

La Banque d’Angleterre devrait de son côté plutôt surseoir sur une hausse des taux, face à un manque de clarté sur les modalités de mise en place de l’éloignement de la communauté européenne et ses conséquences sur la croissance du Royaume.

Les marchés émergents jouent correctement leur rôle d’élément de diversification.

L’exposition aux valeurs industrielles et aux mid caps a compensé une moindre exposition aux financières, toutefois présentes dans les portefeuilles.

Les occasions de réinvestissement à court terme seront à rechercher autour des valeurs délaissées (pétrolières, télécom) ou autrement des entreprises bien soutenues par la croissance si encore à des valorisations raisonnables (construction, mid caps).

Les investisseurs obligataires font du portage sur les obligations d’entreprise et cherchent quelques occasions de trading.

 

Claudia Bernasconi - SwissLife AM

Économiste spécialiste des marchés émergents chez SwissLife AM

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