Conjoncture : Stop ou encore, à vous de jouer

Asset Management - Certains investisseurs et certains économistes pensent que nous sommes aujourd’hui au début d’une période d’accélération cyclique dans les pays de l’OCDE. En effet, plusieurs pays sont en situation de plein emploi : les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou le Japon.

Les salaires devraient poursuivre leur hausse favorisant la consommation et donc la croissance. Le retour de l’inflation a pour conséquence de diminuer le poids relatif des dettes. La progression du prix du pétrole et des matières premières devrait permettre aux pays d’Afrique et d’Amérique latine de renouer avec la croissance. Or, ces pays sont devenus d’importantes sources de consommation avec la montée en puissance de leur classe moyenne. De plus, le Brésil et la Russie sortent de récession.

En Europe, après des années de stagnation, une reprise de l’investissement est attendue d’autant plus qu’il y a un retard à combler au niveau des nouvelles technologies numériques (2 à 3 % du PIB selon les États). La diffusion des innovations issues du digital, des biotechnologies et de la génétique devrait commencer à se traduire en terme de croissance. Les indicateurs de confiance au sein de nombreux pays sont bien orientés.

Certes d’autres facteurs jouent comme la croissance. Si les gains de productivité ne se redressent pas, compte tenu de la hausse des taux d’intérêt couplée avec celle de l’inflation, la demande intérieure pourrait être freinée. Les pays avancés devront acquitter une facture énergétique plus élevée. Or, c’est sa baisse qui a permis à l’Europe de sortir de la récession. La montée du protectionnisme et la mise en place de politiques non coopératives au niveau mondial pourraient peser sur la croissance. La faible croissance démographique en Europe ainsi qu’au Japon et en Chine est également handicapante pour l’accélération de la croissance.

Après plus années de disettes en matière de croissance et face à l’accumulation d’incertitudes sur le plan politique, les experts sont plus pessimistes que les indicateurs des instituts de prévision.

Philippe Crevel - Cercle de l'Epargne

Directeur

Voir tous les articles de Philippe