« God save the King », écrit par une Française et mis en musique par un Italien, aurait été conçu pour célébrer le bon rétablissement de Louis XIV opéré d’une fistule anale avant d’être popularisé en Grande-Bretagne par Georges Friedrich Haendel 30 ans plus tard, nous rappelant que même les choses les plus insignifiantes peuvent avoir des conséquences pour le moins inattendues. C’est un peu ce qu’a dû penser David Cameron en organisant son référendum sur le « Brexit ». Ce vote populaire qui ne devait n’être qu’une simple formalité s’est avéré catastrophique, précipitant sa chute. Ironie du sort, un an après cet échec retentissant, c’est au tour de Theresa May de vaciller face à la vox populi des élections législatives, transformant ce que les analystes politiques avaient qualifié de « pari génial » en une déroute inquiétante. Dans ces conditions la ligne dure dans la négociation pour le Brexit semble donc s’éloigner encore, allégeant en quelque sorte le risque politique européen à court terme.
Quant au scénario de « tensions internes entraînant une fragilisation de M. Trump », il, fait état des faibles risques d’impeachment et surtout de l’incapacité chronique du président à susciter l’adhésion des élus de sa propre majorité sur ses projets. Les marchés actions échaudés par le président 2.0 souffriraient, cédant entre 5% et 10%. L’obligataire jouerait alors pleinement son rôle de valeur refuge.
Parallèlement l’hypothèse d’une « bonne dynamique de la croissance mondiale » se maintient à un niveau élevé. Il laisse présager la poursuite mesurée du vaste mouvement de hausse des actions internationales et de normalisation de l’obligataire.